Grâce à son numéro SIRET, un freelance facture ses heures de travail à sa clientèle et verse de sa propre initiative ses cotisations sociales à l'organisme dédié. Une alternative est possible en termes de régime social et fiscal. À cet égard, certaines plateformes proposent un accompagnement ad hoc aux indépendants.

Les caractéristiques d'une activité freelance

Les travailleurs indépendants de ce type fournissent en général des prestations intellectuelles à des sociétés ou des particuliers. Certains donnent des conseils à des entreprises, font du coaching ou du graphisme. Il en existe aussi qui proposent des formations : il s'agit donc d'une vente de « matière grise » et de savoir-faire adaptée à une demande précise. Les missions du freelance sont souvent réalisées à son propre domicile ou dans un espace de coworking. Le prestataire utilise en général son propre matériel sauf si le contrat passé avec le client l'autorise à se servir de son équipement informatique dans un local affecté. En ce qui concerne son statut, le freelance a plusieurs options, socialement et fiscalement parlant. Il peut même transformer son activité non salariée en travail rémunéré à la fin de chaque mois. Sur ce site, vous en saurez plus sur les possibilités qui peuvent être envisagées. Exerçant souvent une profession libérale, un freelance peut être un micro-entrepreneur. Depuis le 1er janvier 2019, un travailleur qui devient indépendant est affilié à la sécurité sociale.

Le salariat pour les freelances ?

Cela semble paradoxal mais cette cette situation est possible, sans pour autant renoncer à l'indépendance que permet l'entreprise individuelle. Le salarié en question continue en effet à démarcher ses propres clients et à travailler pour eux de manière directe. Il bénéficie par ailleurs de garanties intéressantes en termes d'allocations chômage, un avantage dont ne profitent pas les salariés. Le portage salarial est le moyen idéal d'allier les atouts des deux statuts. Le freelance est ainsi titulaire d'un contrat de travail, il a un employeur mais c'est une société qui le salarie et non son « patron client ». Ce dernier verse le montant prévu pour la rémunération du freelance à la société de portage. Il s'agit donc d'une interaction professionnelle entre trois entités qui entretiennent des liens d'interdépendance le temps que dure la mission en question. La société qui rémunère le freelance le porte au sens financier et juridique. En tant que personne physique salariée, ce travailleur devient un porté qui conserve néanmoins sa clientèle. Cependant, il ne touche plus d'honoraires de sa part dans cette relation de travail triangulaire.

Une interdépendance à plusieurs niveaux

Du point de vue économique, la mission du freelance porté implique un paiement, acquitté par le client qui bénéficie de la prestation. Un contrat de portation lie par conséquent la société qui salarie le porté au client concerné par la mission. À l'origine, cette formule créée dans les années 1980 s'adressait surtout aux cadres supérieurs de 50 ans ou plus renvoyés par leurs employeurs, de grands groupes industriels. Ces travailleurs remerciés évitaient ainsi le chômage, pouvaient prolonger leur activité professionnelle et valoriser leurs compétences en tant que consultants indépendants. En étant ainsi portés, ils n'avaient pas à fonder leur propre structure juridique du style EIRL (entreprise individuelle à responsabilité limitée). Les avantages du freelancing sont toujours appréciés car le travailleur indépendant ne peut pas être soumis à une hiérarchie professionnelle. Il n'a pas non plus à respecter la durée légale de travail imposée par l’État, ni aucune autre contrainte horaire. Depuis le 1er janvier 2021, les sociétés spécialisées qui portent des freelances devenus salariés ont le droit (durant trois ans) de conclure des CDD de professionnalisation.

Autonomie et protection bien négociées

En ayant recours à une société dédiée pour devenir porté, un freelance facilite son quotidien. En effet, il n'a plus à se préoccuper d'encaisser directement les paiements en contrepartie de ses prestations. Ce gain de temps est appréciable car il permet au travailleur concerné de se concentrer sur la prospection de clients et sur la réalisation de ses missions. Une plateforme spécialisée dans les contrats de portage permet un partenariat gagnant-gagnant. Elle perçoit une commission qui couvre ses frais de gestion prélevée sur le salaire qu'elle versera au porté. D'autres cotisations sont assumées par la société rémunératrice comme les charges patronales et salariales. Une fois tous les frais acquittés par l'entreprise porteuse, celle-ci verse au salarié une rémunération nette. Cette dernière doit atteindre un certain seuil légal, au-dessus de 77 % de la limite horaire de la sécurité sociale fixée en 2017. Le chiffre d'affaires mensuel du travailleur indépendant doit donc être suffisamment élevé pour garantir ce minimum car le calcul du salaire se fait sur la base de ce montant.